Adresse : Campus d’Orsay Bat 308 Mèl : sud.syndicat@u-psud.fr Tél : 0169155563
VOUS N'ETES PAS SEULeS
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4 jours de canicule et aucune information ni action de de l’Université ! Faudra-t-il un accident ou un malaise pour que l’Université respecte ses devoirs envers ses agents ?
Une canicule oblige l’Université à intervenir
1/ La loi oblige en effet l’employeur à prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ; l’obligation est une obligation de sécurité et de résultat (Décret n°82-453 du 28 mai 1982) ;
2/ L’université a de prime abord obligation d’informer les agents des mesures personnelles et collectives à prendre en cas de canicule ;
3/ Conformément au code du travail qui s’applique pour l’université relativement aux mesures à prendre en cas de canicule (Décret n°82-453 du 28 mai 1982 et articles du code du travail) :
– mettre en place une organisation et des moyens adaptés aux situations d’exposition aux épisodes de forte chaleur,
– mettre à la disposition des travailleurs de l’eau potable fraîche,
– augmenter la fréquence des pauses,
– décaler éventuellement les horaires de travail pour réduire les activités durant les heures les plus chaudes de la journée entre 11 h et 15 h
Et le fait de ne prendre aucune mesure pour prévenir les risques liés à la chaleur peut engager la responsabilité de l’université.
La fusion de nos laboratoires ne résoudra pas les problèmes de manque de postes ni de ressources, bien au contraire. Le CHSCT (Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail) de la faculté des sciences a pu constater lors de visites dans des laboratoires fusionnés ces dernières années, de nombreux cas de souffrance au travail, des dysfonctionnements dans l’organisation, des départs en nombre non négligeable (remplacés éventuellement par des CDD) et l’imposition des méthodes de travail d’un laboratoire « dominant » sur les autres.
Une consultation anonyme en ligne a été réalisée par le collectif Avenir des Laboratoires d’Orsay. Plus de la moitié des agents des laboratoires concernésont répondu (448 sur 827) et seuls 10 % sont favorables à une fusion. Nous sommes loin d’une adhésion au projet de fusion.
La modulation de service imposée à l’avenir ?
L’IGAENR (Inspection Générale de l’Administration de l’Éducation Nationale et de la Recherche qui dépend du ministère de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche) vient de proposer d’imposer la modulation de service des enseignant.e.s chercheur.e.s, voir le rapport ici.
Aujourd’hui une telle modulation ne peut se faire qu’avec l’accord explicite de l’enseignant.e chercheur.e. L’IGAENR propose que ce soit maintenant les présidences d’université qui décident…. pour obliger l’enseignant.e chercheur.e à faire plus que les 192h statutaires : « généraliser la modulation en remplaçant la règle uniforme des 192 HETD par un système individualisé de fourchettes horaires… autoriser le conseil d’administration des établissements d’enseignement supérieur à déterminer les conditions dans lesquelles les services … pourraient être modulés » (p. 97).
L’ironie veut que l’IGAENR se sert du statut des PUPH pour justifier cela (« sur le modèle de ce qui se pratique pour les enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires« , p. 98)… alors qu’en 2014 un rapport du même IAGENR critiquait justement le flou lié au statut des PUPH (voir p.10-11 du rapport ici).
LE RIFSEEP est une modification des primes, une usine à gaz, appliquée progressivement aux différents corps de la fonction publique, à quelques exceptions près (notamment…
Le Président de notre université avait convié tous les personnels à une réunion d’information jeudi 28 janvier. Noyées dans un long discours sur l’IDEX (qui ne représente approximativement que 2M d’euros annuel, soit moins de 0.5% du budget annuel de Paris Sud) et sur la guéguerre entre composantes de Paris-Saclay, deux choses essentielles ont été développées ce jeudi par le président de notre université :
Ce n’est rien d’autre qu’une des premières conséquences de la COMUE qui a permis aux autres « partenaires » de dépouiller l’université de la délivrance des diplômes universitaires.
Force est de constater que les personnels ne sont tenus au courant de rien sur la COMUE Paris Saclay, en dehors des propos se voulant rassurant de notre Présidence.
Le Président semble découvrir que cette COMUE n’est pas une construction harmonieuse, mais qu’elle prépare en réalité la guerre entre ses composantes (Paris Sud, Polytechnique, …). M. Bittoun promet qu’il va nous défendre.
Au regard du bilan actuel de la Présidence, nous préférons compter sur notre propre force collective pour nous défendre contre les effets de la COMUE.
Ce qui nous révolte, ce n’est pas ce constat, que nous faisons depuis le début de ce projet, et qui ne « révolte » M.Bittoun qu’aujourd’hui.
Dialogue social DR4_20150415_finale-2.pdf
Par le décret n° 2014-1674 pris en catimini le 29 décembre 2014 par le premier ministre, et publié le 31 décembre 2014 pour entrer en vigueur au 1er janvier 2015, le gouvernement pense avoir clos en douceur le « problème » Paris-Saclay en replaçant subrepticement le PRES Universud par l’université Paris-Saclay ; qu’il se dessille : même entré dans la légalité ce montage démesuré baptisé Communauté d’Universités et d’Etablissements (COMUE) ne nous convient toujours pas ! De même que le manque d’ambition et d’originalité de ce gouvernement, notamment en matière de recherche, la poursuite de ce montage Sarkosyste nous consterne…
Paris-Saclay ne sera jamais qu’une pâle copie des grandes universités internationales massivement financées par des fondations privées. En effet si les patrons Français sont prompts à critiquer la prétendue gabegie de la fonction publique, s’ils sont aussi toujours prêts à profiter de la manne publique que ce soit dans le cadre du crédit-impôt recherche (CIR), de partenariats public-privé (PPP) ou dans le cadre de contrats avec l’état, la région ou l’échelon local, ils sont en revanche beaucoup moins enclins à rogner sur leurs dividendes pour payer leurs impôts ou pour financer des actions d’intérêt public. Contrairement à leurs semblables d’outre-Atlantique qui financent massivement, et souvent par le truchement des églises, des « oeuvres » humanitaires, éducatives ou culturelles, les patrons français préfèrent se défiscaliser en achetant des oeuvres ou en finançant des fondations d’art moderne quand ils ne peuvent pas simplement faire de l’optimisation fiscale dans les paradis off-shore. Savoir s’il serait une bonne chose que l’université Paris-Saclay soit massivement financée par des fondations privées serait un débat intéressant, mais nous ne le développerons pas ici, en revanche il est clair que la clique de Sarkozy qui a lancé l’opération Paris-Saclay était probablement aveuglée par son admiration béate du modèle universitaire Etats-Unien si elle a cru un instant pouvoir l’importer en France moyennant 2 milliards d’euros issus du grand emprunt pour selon Valérie Pécresse faire de Paris-Saclay une « grande université de recherche de niveau international » (sic). Il s’agissait aussi de figurer en bonne place au classement de Shanghai pour lequel plus c’est gros, plus c’est beau.
L’Université Paris Sud vit à l’heure de l’austérité imposée depuis quelques années. Au bilan : gel de postes aujourd’hui, suppression de poses programmés pour l’avenir.
Par ailleurs, l’université Paris Sud a distribué 2 millions d’€ de « primes d’excellence scientifique » (devenue depuis PEDR depuis) en 2013 selon le Bilan Social de notre Université. Cela représente plus que la masse salariale des postes gelés cette année !
Cette contradiction entre l’austérité imposée et la richesse cumulée par une minorité est encore plus importante à l’échelle nationale : Le pacte de responsabilité se traduit par 50 milliards de coupes budgétaires et ampute les budgets de la protection sociale et des services publics. Le gel des traitements depuis 2010 a des conséquences désastreuses pour les personnels.