Dialogue social DR4_20150415_finale-2.pdf
VOUS N'ETES PAS SEULeS
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Par le décret n° 2014-1674 pris en catimini le 29 décembre 2014 par le premier ministre, et publié le 31 décembre 2014 pour entrer en vigueur au 1er janvier 2015, le gouvernement pense avoir clos en douceur le « problème » Paris-Saclay en replaçant subrepticement le PRES Universud par l’université Paris-Saclay ; qu’il se dessille : même entré dans la légalité ce montage démesuré baptisé Communauté d’Universités et d’Etablissements (COMUE) ne nous convient toujours pas ! De même que le manque d’ambition et d’originalité de ce gouvernement, notamment en matière de recherche, la poursuite de ce montage Sarkosyste nous consterne…
Paris-Saclay ne sera jamais qu’une pâle copie des grandes universités internationales massivement financées par des fondations privées. En effet si les patrons Français sont prompts à critiquer la prétendue gabegie de la fonction publique, s’ils sont aussi toujours prêts à profiter de la manne publique que ce soit dans le cadre du crédit-impôt recherche (CIR), de partenariats public-privé (PPP) ou dans le cadre de contrats avec l’état, la région ou l’échelon local, ils sont en revanche beaucoup moins enclins à rogner sur leurs dividendes pour payer leurs impôts ou pour financer des actions d’intérêt public. Contrairement à leurs semblables d’outre-Atlantique qui financent massivement, et souvent par le truchement des églises, des « oeuvres » humanitaires, éducatives ou culturelles, les patrons français préfèrent se défiscaliser en achetant des oeuvres ou en finançant des fondations d’art moderne quand ils ne peuvent pas simplement faire de l’optimisation fiscale dans les paradis off-shore. Savoir s’il serait une bonne chose que l’université Paris-Saclay soit massivement financée par des fondations privées serait un débat intéressant, mais nous ne le développerons pas ici, en revanche il est clair que la clique de Sarkozy qui a lancé l’opération Paris-Saclay était probablement aveuglée par son admiration béate du modèle universitaire Etats-Unien si elle a cru un instant pouvoir l’importer en France moyennant 2 milliards d’euros issus du grand emprunt pour selon Valérie Pécresse faire de Paris-Saclay une « grande université de recherche de niveau international » (sic). Il s’agissait aussi de figurer en bonne place au classement de Shanghai pour lequel plus c’est gros, plus c’est beau.
L’Université Paris Sud vit à l’heure de l’austérité imposée depuis quelques années. Au bilan : gel de postes aujourd’hui, suppression de poses programmés pour l’avenir.
Par ailleurs, l’université Paris Sud a distribué 2 millions d’€ de « primes d’excellence scientifique » (devenue depuis PEDR depuis) en 2013 selon le Bilan Social de notre Université. Cela représente plus que la masse salariale des postes gelés cette année !
Cette contradiction entre l’austérité imposée et la richesse cumulée par une minorité est encore plus importante à l’échelle nationale : Le pacte de responsabilité se traduit par 50 milliards de coupes budgétaires et ampute les budgets de la protection sociale et des services publics. Le gel des traitements depuis 2010 a des conséquences désastreuses pour les personnels.
Ces gens qui nous imposent de la formation numérique, sont ceux qui nous font avaler des réformes à longueur de temps, des réformes qui font long feu …. dans les fonds de tiroirs de nos bureaux.
Projets d’écoles, PPRE, Évaluations, ProgrammeSSS 1995, 2002, 2008, 2015(?), 2021-22(?), socle commun…
Du cycliste de l’île de Ré exilé de la vie politique depuis 2002 , au mammouth versatile qui bondit un jour, de « gauche » à droite, en passant par le philosophe réactionnaire mais un peu chevelu et sans oublier le spécialiste du changement des couches ou l’expert capillaire de chez Loréal, tous ces Ministres n’ont jamais oublié de se passer le flambeau responsable de l’incendie qui dévaste NOTRE École.
Les charlatans de la refondation entretiennent le feu… On ne risque pas de prendre froid.
Et M@gistère dans tout ça, qu’est-ce que c’est ?
C’est une formation inutile, bidon et en carton… Nous appellerons ça : une format@tion .
C’est ce que nous pensons et nous avons raison.
C’est aussi le volet numérique d’une autre réforme, celle de la formation professionnelle tout au long de la vie des fonctionnaires de l’État, réforme sarkozyste d’octobre 2007, visant à mettre au pas, ces feignants de fonctionnaires. Cette réforme fut presque passée sous silence. Nos syndicats majoritaires, peut-être encore sous le choc de la déferlante sarkozyste, ne firent alors pas grande presse de la chose.
Cette loi, en quoi elle consiste ?