Suite au désastre sanitaire actuel, nous avons été obligé·es de nous confiner pour limiter la catastrophe sanitaire qui menaçait. Les gouvernements successifs sont responsables d’avoir détruit des milliers de lits de réanimation dans les hôpitaux, supprimé les stocks de masques indispensables, délocalisé toutes les industries pharmaceutiques et médicales pour gratter quelques euros, laissant nos camarades de la santé dénué·es de matériel pour faire face à la pandémie actuelle.
Les mêmes nous obligent maintenant, avec le même sens des responsabilités, à reprendre l’école en se souciant soudainement d’inégalités sociales – en réalité pour que tout redevienne comme avant.
La trop longue liste des mensonges et insuffisances d’une classe politique coupable de cette situation nous détermine à ne faire aucune confiance à ces irresponsables. Nous n’acceptons pas d’être traités comme de naïfs enfants qui « ne comprennent pas tout », selon l’expression du ministre Blanquer.
Les personnels de l’Éducation Nationale, au plus près du terrain et totalement investi·es dans l’intérêt des élèves et de leurs collègues, sont les plus compétent·es pour déterminer la faisabilité d’une reprise des cours respectant les préconisations scientifiques, et donc protégeant toute la population du pays. Au sein d’un établissement scolaire, il est impossible de faire respecter ces recommandations. En conséquence :
1) Les protocoles sanitaires nécessaires étant inhumains, injustes et matériellement impossibles à mettre en œuvre, SUD Éducation 91 s’oppose à toute reprise des cours avant septembre.
2) Si l’administration et les collectivités territoriales nous imposent une reprise des cours le 11 mai, nous exigeons que toutes les conditions réunies et adoptées par le CHSCT pour protéger les personnels soient mises en place.
3) Si ces conditions n’étaient pas réunies, nous invitons les personnels à utiliser les outils à leur disposition : registre de danger grave et imminent, droit de grève. Le droit de retrait est envisageable, toutefois cette méthode individuelle de défense juridique doit être employée en connaissance de cause : les jours d’absence peuvent être requalifiés en grève en cas d’échec.
Nous joignons à cet appel les éléments qui permettront de protéger nos élèves, nos familles, nous-mêmes, et donc l’ensemble de nos concitoyen·nes.
– Le préavis de grève de SUD Education 91
– Tout sur le droit de retrait, utiliser le Registre de Danger Grave et Imminent
– Autorisations d’absence : spécial AESH et AED
– Une question, une urgence ? Un·e camarade près de chez toi te répond (numéros en bas du mail).
Reprendre le chemin de l’école : pas avant septembre
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